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Alexandre Jordeczki
232 pages
Formats : pdf, epub, mobi
Livraison : instantanément par mail.
« Sur le plateau de N’ayons pas peur des mots, Benoît Wyzewski incarne la passion littéraire : sourire charmeur, compliments soyeux, admiration de rigueur pour les auteurs à la mode. L’animateur vedette rayonne. Un esthète, un vrai !
Mais derrière les projecteurs, le masque glisse. En coulisses, Benoît se révèle odieux, cynique, lubrique, méprisant. Jusqu’au soir où un certain Melchior Capel — écrivain aussi creux que révéré — ose l’annihiler en direct, dénonçant, hilare, la médiocrité d’un monde éditorial gangrené par le copinage. L’humiliation est publique. Irréversible.
Commence alors la chute. Méthodiquement, tout s’effondre autour de Benoît. Et ce qui devait être une simple polémique devient un miroir tendu à ses propres contradictions.
Roman cruel et jubilatoire, Les contrefaits démonte les illusions de notre époque : postures lisses, jeux de pouvoir, hypocrisie des rapports hommes-femmes, vernis du politiquement correct… Avec une ironie féroce, il nous force à cette question : et si tout n’était que simulacre ? »
Commentaires
Cadin-Remy Axel
Note :
Le : 15/10/2025
J’avais été l’un des premiers lecteurs à précommander Les Contrefaits, et je souhaitais part J’avais été l’un des premiers lecteurs à précommander Les Contrefaits, et je souhaitais partager mes impressions maintenant que j’ai enfin terminé le roman. Lecteur régulier du catalogue de La Vie bien chantée, je peux dire sans hésiter que ce livre ne m’a pas déçu — il s’inscrit parfaitement dans la lignée exigeante et singulière de la maison. Trois aspects m’ont particulièrement marqué : le style d’écriture, la thématique du mensonge, et la richesse des personnages. 1. Un style déroutant mais fascinant J’avoue avoir été un peu déstabilisé au début par la densité des dialogues et la rapidité des échanges. N’étant pas spécialement amateur des romans très dialogués, j’ai d’abord eu du mal à entrer dedans. Mais en persévérant, j’ai fini par comprendre que ce choix n’était pas gratuit : il y a un véritable parti pris stylistique, presque expérimental, qui donne au texte une énergie et une tension rares. J’ai particulièrement aimé les moments où la narration passe subtilement de la première à la troisième personne, notamment dans les instants de vulnérabilité de Benoît, le protagoniste. Lorsque sa conscience lui parle directement, la frontière entre le récit et le monologue intérieur s’efface. Cela crée une plongée saisissante dans sa psyché, dans son esprit déliquescent, et nous rapproche de lui jusque dans sa folie. 2. Une réflexion brillante sur le mensonge et les masques Comme son titre le laisse deviner, Les Contrefaits est avant tout une méditation sur les mensonges — ceux qu’on raconte aux autres, mais surtout ceux qu’on se raconte à soi-même. Benoît, le personnage principal, incarne parfaitement ce thème : il n’est honnête ni avec les autres ni avec lui-même. Et pourtant, on comprend au fil du roman que cette incapacité à dire la vérité vient du fait que personne n’a jamais été honnête avec lui. Ni son grand amour, ni les figures qu’il admire, ni même ses adversaires. Tous portent un masque, tous s’inventent une image plus noble qu’elle ne l’est. L’un des moments les plus marquants, à mes yeux, concerne justement son premier amour — une relation déséquilibrée, non réciproque, où l’illusion d’un grand amour cache un profond mépris. Même dans ses moments de rédemption, Benoît croit trouver des êtres sincères, comme Sandra vers la fin du roman, mais la désillusion revient sans cesse : tout n’était qu’un nouveau mensonge. Ce motif constant m’a profondément touché. Les Contrefaits montre comment le mensonge, loin d’être seulement un acte moralement condamnable, devient parfois une condition de survie sociale. À travers Benoît, le roman nous dit qu’il est difficile — voire impossible — d’être honnête dans un monde où tout le monde triche. On retrouve d’ailleurs dans cette idée une dimension à la “Citizen Kane” : la construction d’un personnage public à partir de mythes, de récits enjolivés, de fragments de vérité travestis. Jordeczki, qu’on sait cinéphile, semble explorer ici le même vertige : celui de l’homme dévoré par l’image qu’il a voulu incarner. 3. Des personnages puissants et révélateurs Le troisième aspect qui m’a marqué, ce sont les personnages. Même ceux qui paraissent secondaires contribuent à tisser la toile thématique du roman : celle des illusions sociales et des identités fabriquées. Certains, comme Axel Richelieu, flirtent avec la caricature — cette figure de la “rebelle féministe” paradoxalement soutenue par tous les médias dominants — mais cela s’intègre dans la satire du livre : tout le monde joue un rôle, même les plus subversifs. Quant à Benoît, il est sans doute l’un des protagonistes les plus complexes que j’aie lus récemment. Il est profondément détestable, mais aussi tragique. Car plus le récit avance, plus on réalise qu’il est le produit d’un monde mensonger, un être qui n’a jamais su à quoi ressemble la sincérité, la grandeur véritable, ni même l’amour désintéressé. On finit par éprouver pour lui une forme d’empathie, voire de pitié : celle qu’on ressent pour quelqu’un qui n’a jamais eu la moindre chance d’être honnête. Les Contrefaits est un roman dense, troublant, et d’une grande intelligence. Par son style audacieux et sa lucidité sur les masques humains, il explore les fractures morales et psychologiques d’une époque saturée de faux-semblants.
Frédéric Moreau
Note :
Le : 05/10/2025
Je viens de terminer le bouquin, ce matin même et je dois dire que je suis étonné d'avoir pris au Je viens de terminer le bouquin, ce matin même et je dois dire que je suis étonné d'avoir pris autant de plaisir. Plaisir d'une histoire tellement bien racontée, que malgré l'aversion pour le personnage de Benoit que je ressentais grandir au plus profond de moi à chaque page tournée, je n'ai pu m'empêcher de le prendre totalement en pitié au fur et à mesure que je continuais à tourner les pages. Une pitié qui s'est transformée petit à petit en compassion. Compassion possible par les rires. Oui les rires. J'ai ri comme je n'avais pas ri depuis longtemps avec un bouquin. Le ridicule ne tue pas, il permet de rebondir.
Anders BERTHOUMIEU
Note :
Le : 30/09/2025
Cela devient une habitude, mais il faut le souligner, on sent avec "Les Contrefaits" que La Giberne Cela devient une habitude, mais il faut le souligner, on sent avec "Les Contrefaits" que La Giberne met véritablement un point d'honneur à varier les propositions dans son catalogue sans jamais trahir la qualité et le plaisir du texte. On retrouvera d'ailleurs avec "Les Contrefaits" une certaine ressemblance, ou du moins un univers commun, avec un autre livre de la maison, "Les Bibliophiles". Je suis convaincu que pour ceux qui ne les auraient pas encore découvert, les lires à la suite vous fera vivre une expérience unique et extrêmement complémentaire en ce qui concerne le milieu littéraire et ses côtés les plus vils. Pour revenir aux Contrefaits, j'ai particulièrement aimé le travail de l'auteur sur les situations et les personnages. J'ai eu la sensation de vivre une successions de saynète très plaisantes au ton parfois hilarant, parfois grinçant, parfois dramatique, mais toujours très intenses. On sent que l'auteur a bien travaillé les personnages qui apparaissent au fil du récit et c'est particulièrement vrai pour le narrateur, Benoit Wyzewski. Un personnage que je n'ai jamais vraiment su totalement détester, ni totalement prendre en compassion au fur et à mesure de l'effondrement de son petit monde rempli de faux semblant. A mon sens, c'est là que ce situe la force de ce roman. Sa capacité à créer chez le lecteur une ambivalence permanente des sentiments envers le narrateur ainsi qu'à faire cohabiter des moments franchement drôles avec des moments gênants, ou dramatiques. Foncez, c'est excellent et sans doute encore meilleur en enchainant avec les Bibliophiles de Mathias Kessler.
Aurélien Chrétien
Note :
Le : 22/09/2025
Les Contrefaits c’est le récit d’un homme face à sa dissonance cognitive. En public le visage Les Contrefaits c’est le récit d’un homme face à sa dissonance cognitive. En public le visage d’une bienveillance mielleuse telle que seule la télé peut nous en offrir, tandis qu’en privé, il voue une haine sans borne non seulement envers les invités médiocres dont il ne cesse de cirer les bottes, mais surtout contre son propre reflet qu’il ne supporte plus. Le tout dans le milieu feutré des émissions littéraires, genre que je n’ai jamais gouté malgré mon intérêt pour la littérature. J’étais, très jeune, bien plus intéressé par le cinéma et la plupart des émissions sur le sujet étaient déjà, à l’époque, un pure concentré de complaisance, cela s’appliquait donc par analogie au monde de la littérature, et j’ai tôt fait de ne jamais regarder ce genre de programme… Dans ce roman, j’ai particulièrement aimé ce narrateur, non-fiable par nature, qui s’amuse à réécrire sa propre histoire pour nous paraitre moins détestable qu’il n’est en réalité. N’est ce pas ce que nous faisons un peu tous dans l’intimité de nos introspections ? En tout cas un très bon premier roman, au style efficace et qui se lit d’une traite !
Maxime Flori
Note :
Le : 12/09/2025
Encore une fois la Giberne fait mouche avec une belle satire des milieux parisiens et germanopratins Encore une fois la Giberne fait mouche avec une belle satire des milieux parisiens et germanopratins des medias et de l'édition, qui réussit presque à nous attacher à son protagoniste...
RAMBAUD-HENDRIKS
Note :
Le : 10/09/2025
Lecture plaisante, à la structure original qui nous dépeint les déconvenues d'un personnage aussi Lecture plaisante, à la structure original qui nous dépeint les déconvenues d'un personnage aussi agaçant que touchant dont l'entourage n'est pas mieux. Ce livre vous fera découvrir les dessous du milieu littéraire. Je conseil vivement !
